MINES DE MARLES
Activité : production de combustibles minéraux
solides
Historique
La concession des Mines de Marles est définitivement
instituée par le décret du 29 décembre 1855 en même temps que celle de Bruay et
de Ferfay et s'étend alors sur 2990 hectares.
En 1852, des sondages effectués par MM. Boucher et
Lacretelle révèlent la présence de houille. Grâce aux fonds accordés par Emile
Rainbeaux, propriétaire du charbonnage belge du Grand Hornu, les travaux de mise
en exploitation peuvent être engagés. Le creusement du premier puits débute en
1853, mais il s'effondre avant même d'atteindre le veine de charbon en raison de
l'abondance d'eau qui désagrège le terrain.
La fosse n°2, dont le cuvelage a débuté en décembre 1854,
exploite ses premiers charbons dès 1857. Entre 1862 et 1864, l'extraction
moyenne annuelle est de 64 738 tonnes et le bénéfice annuel moyen de 201 776
francs. Dans la nuit du 2 mai 1866, c'est l'éboulement total du puits n°2
provoqué par la rupture de son cuvelage. Par bonheur, aucune victime n'est à
déplorer. "Cette catastrophe sans précédent dans l'histoire des mines", selon
les ingénieurs de la compagnie de cette époque, inspira Emile Zola pour décrire
l'anéantissement de la fosse du Voreux dans son roman Germinal.
Malgré le drame du n°2, la production se poursuit grâce à la
forte impulsion donnée aux travaux du puits n°3 (Saint Firmin) dont le
creusement a débuté en 1864. Tous les ouvriers du n°2 furent reportés sur le
n°3. Entre 1866 et 1869, l'extraction moyenne annuelle atteint 109 504 tonnes et
le bénéfice annuel moyen 700 711 francs soit une augmentation de la production
de 70 % et du bénéfice de 247 % par rapport à la période 1862-1865.
En 1890, la compagnie produit 600 000 tonnes et emploie 3
735 ouvriers répartis sur trois sièges d'exploitation comprenant chacun deux
puits (le n°3, le n°4 et le n°5). En 1897, le million de tonnes est atteint avec
4 223 ouvriers. En 1904, le nombre d'ouvriers s'élève à 5 360 dont 4 209
travailleurs de fond.
Le 27 mars 1905, par un décret officiel, la commune de
Marles prend le nom de Marles-les-Mines.
A la veille de la déclaration de guerre en 1914, la
compagnie possède quatre sièges d'exploitation et emploie 6 238 ouvriers. La
mobilisation lui enleva plus de 4 000 ouvriers et fit chuter lourdement la
production. En décembre 1914, les premiers mineurs sursitaires sont de retour et
l'effectif total remonte à 4 802. A partir de ce moment la compagnie connaît une
progression fulgurante. A la fin de 1917, l'effectif dépasse sensiblement 15 000
unités et la production de l'année 1917 est de 2 882 000 tonnes.
L'extraction reprend à la fosse n2 car les progrès des techniques ont permis la
réfection et la consolidation du terrain de l'ancien puits de 1866.
Une main-d'oeuvre polonaise arrive en masse à Marles. En
1924, sur un effectif total de 16 013 unités, on compte 6 517
polonais.
En 1925, la compagnie de Marles rachète celle de
Ferfay-Cauchy. En 1927, elle emploie 19 051 ouvriers dont 6 296 polonais. La
concession compte 7 000 maisons dont 4 500 construites après 1918. La production
atteint alors 3 300 000 tonnes. En 1939, on ne compte plus que 13 500 ouvriers
et la compagnie extrait un million de tonnes de moins qu'en 1927. A partir de
1945, placé à la pointe ouest du bassin houiller du Nord et du Pas-de-Calais, le
champ du groupe d'Auchel, né de la nationalisation, englobe les anciennes
concessions de Marles, Ferfay, La Clarence, Ligny et du Boulonnais.
Modalités
d'entrée
Les archives des mines de Marles conservées aux Archives
départementales du Pas-de-Calais (conventions signées le 21 avril 1967 et le 1er
décembre 1976 avec les houillères du Bassin du Nord et du Pas-de-Calais) ont été
transférées au CAMT en octobre 1994.
Inventaire et classement en 1995 par Ludovic
Klawinski, vacataire, sous la direction d'Armelle Le Goff,
conservateur.
Dates extrêmes des documents : 1854 -
1968 Communicable suivant délais légaux
MINES DE MARLES :
présentation du fonds
Le fonds contient des éléments d'historique de la compagnie
; des notes et documents pour le rapport à l'assemblée générale ; des
procès-verbaux des réunions du conseil d'administration ; de la documentation
reçue et produite ; des listes du personnel et dossiers du personnel ; des
documents sur la réglementation du travail ; des rapports d’activité de
l’exploitation ; de la comptabilité.
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